1. Une consommation d’électricité modérée, en France en 2024
Selon RTE, en 2024, la consommation d’électricité en France s’est établie à 442,2 TWh, une légère hausse de 0,9 % par rapport à 2023. Cette augmentation s’explique en partie par l’effet calendaire de l’année bissextile, le 29 février ayant contribué à hauteur de 1,4 TWh. En excluant cette journée supplémentaire, la progression serait de 0,5 %.
Malgré des températures particulièrement élevées tout au long de l’année, la consommation d’électricité n’a pas diminué alors qu’une baisse semblait prévisible avec la réduction des besoins en chauffage.
Pourtant, plusieurs facteurs ont contribué à une légère augmentation de la demande électrique :
- Une utilisation accrue de la climatisation lors des vagues de chaleur.
- Une croissance du secteur industriel.
- L’essor des transports électriques.
- Le développement des centres de données, dont les besoins en énergie sont considérables.
2. Une production d’électricité record
En 2024, la production d’électricité en France a atteint son plus haut niveau depuis cinq ans, avec un total de 537,5 TWh. Cette augmentation est principalement due à :
- Un redressement de la production nucléaire, qui s’est élevée à environ 350 TWh, une hausse significative par rapport à 2023.
- Une production hydraulique remarquable, atteignant son niveau le plus élevé depuis 2013 avec 74,7 TWh.
- La croissance continue du solaire et de l’éolien (70TWh contre 46TWh en 2019).
La hausse de la production a permis une meilleure stabilité des prix sur le marché de gros, offrant aux entreprises et aux collectivités une meilleure visibilité sur leurs coûts énergétiques.
Cette production élevée, a également permis à la France de fortement augmenter ses exportations. À la fin de l’année 2024 le solde net d’exportation d’électricité atteignait déjà 89 TWh, un niveau inégalé depuis 22 ans.
Les entreprises du secteur de l’énergie ont ainsi profité d’un marché européen plus porteur, tandis que les industries électro-intensives ont pu accéder à un prix de l’électricité plus compétitif.
3. Une baisse de la consommation de gaz en France en 2024
À l’inverse de l’électricité, la consommation de gaz en France a continué de reculer en 2024, atteignant 361 TWh, soit une baisse de 5,5 % par rapport à l’année précédente. Ce niveau est le plus faible enregistré depuis le début des années 1990.
Plusieurs éléments expliquent cette diminution :
- Une baisse du recours aux centrales à gaz pour la production d’électricité, grâce à un renforcement de la production nucléaire et hydraulique.
- Les mesures d’efficacité énergétique mises en place par les entreprises et les collectivités pour limiter leur consommation.
4. L’essor des énergies renouvelables en 2024 et la volatilité des prix spots
L’énergie solaire a poursuivi son essor en France en 2024, avec une capacité installée qui a dépassé les 20 GW. L’intérêt des entreprises pour l’autoconsommation photovoltaïque a fortement augmenté, porté par des incitations fiscales et une baisse du coût des installations. L’éolien a également progressé, bien que plus lentement, notamment en raison des oppositions locales et des difficultés de raccordement. Les entreprises du secteur doivent encore relever le défi de l’acceptabilité sociale.
Cette montée en puissance des énergies renouvelables a entraîné une baisse significative du prix spot moyen annuel de l’électricité, passé de 97 €/MWh en 2023 à 58 €/MWh en 2024, soit une diminution de 40 %.
Toutefois, cette évolution s’est accompagnée d’une augmentation de la volatilité des prix spots, illustrée par le nombre d’heures avec des prix négatifs, qui a plus que doublé en un an (359 heures en 2024 contre 147 en 2023). Cette instabilité est due à l’intermittence des énergies renouvelables, qui influence fortement l’équilibre entre l’offre et la demande sur le marché de l’électricité. Par ailleurs, l’intégration des énergies renouvelables modifie le merit order, en poussant les sources d’énergie à coût marginal élevé hors du marché lors des périodes de forte production renouvelable, accentuant ces fluctuations de prix.
5. Nos recommandations et conseils pour 2025
Pour optimiser votre gestion énergétique en 2025, plusieurs points méritent une attention particulière :
- Anticiper les achats d’énergie afin de sécuriser des tarifs avantageux face à la volatilité du marché.
- Intégrer la clause post-ARENH dans les contrats conclus après 2025.
- Privilégier des contrats de 24 mois, les prévisions des prix de l’énergie étant favorables pour 2026-2027, tandis que pour 2028 elles restent incertaines.
- Analyser les postes optimisables des contrats et factures, notamment en ce qui concerne le TURPE et les taxes, afin d’identifier des opportunités d’économies.
Enoptea accompagne les entreprises et collectivités dans l’optimisation de leurs dépenses énergétiques, en leur apportant des solutions adaptées pour mieux maîtriser leurs coûts et leur consommation énergétique.