1. Nouvelle hausse des tarifs réglementés de vente de gaz naturel au 1er octobre 2021
Les tarifs réglementés de vente de gaz naturel (TRVG) d’Engie augmenteront de +12,6% TTC au 1er octobre 2021, par rapport au barème en vigueur applicable depuis le 1er août 2021. Cette évolution résulte de la hausse, historique, des prix du gaz sur le marché mondial qui se répercute sur les coûts d’approvisionnement d’Engie.
Cette hausse se répercute de manière différente selon les usages :
- +4,5% HT pour les utilisateurs de gaz pour la cuisson,
- +9,1% HT pour ceux qui ont un double usage (cuisson et eau chaude),
- +14,3% HT pour les foyers qui se chauffent au gaz.
A noter que depuis 1er janvier 2019, les TRVG HT ont augmenté de 31,9% et de 33% depuis le 1er janvier 2015. Ainsi, au 1er octobre, le montant de la facture TTC d’un ménage chauffé au gaz et disposant d’un contrat au TRVG d’Engie, est de 1482 €/an soit une hausse de +29% depuis le 1er janvier 2019 et de +44% depuis le 1er janvier 2020.
2. Hausse des TRVG pour les entreprises locales de distribution (ELD)
Les TRVG de onze entreprises locales de distribution (ELD) font également l’objet d’une évolution trimestrielle au 1er octobre 2021.
Le tableau suivant détaille cette évolution entre le 1er juillet et le 1er octobre pour un client utilisant le gaz pour la cuisson, l’eau chaude et le chauffage :
3. Pourquoi les TRVG subissent-ils encore une hausse ?
Ces évolutions sont principalement attribuées à la hausse des coûts d’approvisionnement. En effet, la part de la molécule de gaz dans la facture est en augmentation constante cette année : elle représente désormais 41% de la facture TTC du consommateur en octobre 2021 contre 19% en janvier et 25% en juin.
La France important 99% du gaz naturel qu’elle consomme, les variations des coûts d’approvisionnement reflètent les prix du gaz sur les marchés européens et mondiaux et ce sont les producteurs de gaz internationaux (Russie, Norvège, Algérie, Qatar, etc…) qui bénéficient de ces hausses.
C’est pourquoi la France est exposée à la hausse des prix observée ces derniers mois sur le marché mondial du gaz naturel, qui va de pair avec le fort rebond de l’économie mondiale. Ces hausses successives résultent d’un contexte exceptionnel dû à la conjonction de facteurs à la fois structurels et conjoncturels :
- à l’approche de l’hiver, les stockages européens de gaz doivent être remplis. Or, leurs niveaux au printemps étaient déjà très bas en raison d’un hiver 2020-2021 particulièrement froid et long en Europe. Un hiver également sévère en Asie avait eu pour conséquence de diminuer l’offre mondiale en GNL et de favoriser le recours aux stockages européens pour satisfaire la demande ;
- la demande asiatique en GNL demeure très élevée depuis plusieurs mois, ce qui limite les arrivées de méthaniers en Europe (seulement 1,56 TWh/j en moyenne d’émissions de GNL en août en Europe cette année contre 2,17-2,37 TWh/j sur les deux dernières années) ;
- la Norvège et la Russie, les principaux fournisseurs de gaz naturel de la France et de l’Europe, ne sont pas en mesure d’augmenter leurs exportations pour répondre à la demande, pour des raisons différentes.
4. Comment éviter la hausse ?
La CRE encourage les consommateurs à anticiper la disparition des tarifs réglementés de vente de gaz naturel, qui interviendra le 1er juillet 2023, et à se renseigner dès à présent sur les offres de marché commercialisées sur leur zone de desserte.