1. ARENH 2025 : fin d’un mécanisme clé pour sécuriser une partie du prix facturé
L’ARENH a été créé pour permettre aux consommateurs français de bénéficier d’un prix compétitif. Ce prix est lié à l’investissement réalisé dans le nucléaire, sur une partie de leur consommation. L’ARENH permet également de mettre en concurrence EDF sur la partie fourniture. Car les 100TWh à 42€/MWh sont destinés uniquement aux consommateurs présents dans le portefeuille des fournisseurs alternatifs, autres que EDF.
Pour 2025, la CRE a validé une demande totale de 134,93 TWh, bien au-delà du plafond réglementaire. La CRE note que la demande d’ARENH pour 2025 (+3,5 %) est alignée avec la hausse de la part de marché des fournisseurs alternatifs, qui a augmenté de 3,3 % en 2024. Cela entraîne un taux d’écrêtement record de 25,88%, ce qui reflète un écart significatif entre l’offre régulée et les besoins du marché. Ce record reflète également l’intérêt pour ce produit qui est en dessous des prix marchés et qui permet de tirer les prix contractuels vers le bas.
Ce mécanisme a permis de stabiliser les coûts pour de nombreuses entreprises, mais il laisse place à des incertitudes une fois son arrêt définitif programmé au 31 décembre 2025.
2. Conséquences de la fin de l’ARENH en 2025 pour les entreprises
Avec la disparition de l’ARENH, les entreprises devront faire face à plusieurs défis majeurs :
- Augmentation des coûts énergétiques : L’ARENH, fixé à 42€/MWh en 2010-2011 en fonction du coût de production des centrales nucléaires, n’a pas évolué depuis. Or, le coût réel de production a augmenté et, selon la CRE, il se situerait désormais légèrement au-dessus de 60€/MWh.
- Volatilité accrue des prix : Sans ARENH pour amortir les fluctuations, les prix de l’électricité seront davantage influencés par les variations du marché. Ce qui peut créer une instabilité budgétaire pour de nombreuses organisations.
- Nécessité d’une stratégie proactive : L’absence de ce mécanisme impose aux entreprises de revoir leurs contrats et de chercher des solutions pour sécuriser leurs coûts. Comme par exemple en cherchant à diversifier leurs achats ou bien achetant en plusieurs fois.
Outre l’arrêt de l’ARENH, les entreprises doivent naviguer dans un contexte marqué par une transition énergétique accélérée et des défis liés à la décarbonation. La fin de ce dispositif coïncide avec une volonté accrue de développer les énergies renouvelables et de réduire la dépendance aux énergies fossiles. Ce qui aura également un impact sur les coûts et les stratégies. Le gouvernement prévoit de remplacer l’ARENH par une taxation des revenus d’EDF et la mise en place de contrats de fourniture à long terme.
3. Les opportunités pour les entreprises après la fin de l’ARENH
Face à cette situation, plusieurs opportunités se présentent pour les entreprises afin de limiter les impacts de la fin de l’ARENH en 2025 :
- Anticiper la négociation de son contrat : Anticiper permet à l’entreprise de faire un état des lieux de ses besoins futurs, d’avoir une visibilité sur les marchés énergétiques. Et donc de faire le meilleur choix stratégique en fonction de ses contraintes et objectifs budgétaires.
- Optimisation des contrats d’énergie : Analyser les options disponibles sur le marché libre afin de trouver le contrat qui convient le mieux à la consommation et à la volonté stratégique en termes de coût de l’entreprise.
- Investissements dans les énergies renouvelables : Explorer des alternatives des partenariats avec des producteurs locaux pour diversifier les sources d’énergie.
Afin de mieux anticiper ces changements, il est utile de se faire accompagner par des experts. Enoptea sécurise vos coûts et optimise vos stratégies d’achat d’énergie.
Bien que le dispositif prenne fin en 2025, la CRE continuera d’assurer le suivi opérationnel, notamment pour les calculs de compléments de prix sur les années 2025 et 2026. Cette supervision est essentielle pour accompagner une transition fluide et éviter des déséquilibres brutaux dans l’approvisionnement et la tarification.