L’étude passe au crible les 9 filières de production d’électricité renouvelable en France : Éolien, Photovoltaïque, Hydraulique, Biomasse solide, Biogaz, Déchets Urbains renouvelables, Géothermie, Energie marines renouvelables et le Solaire thermodynamique.
Quelques points à retenir :
1. Eolien
21 TWh d’électricité produite et 16,000 emplois, l’éolien confirme son rôle de relais de croissance dans les territoires. Il semblerait que 2017 puisse battre le record de volume de puissances nouvellement raccordées atteint en 2016. Au cours des 9 premiers mois de l’année 2017, 103 nouvelles installations ont été mises en service (capacité totale de 1,019 MW). Ceci correspond à une hausse de 23% par rapport à la même période en 2016. La France rattrape ainsi le retard pris en 2011, et s’inscrit dans la lignée des objectifs de la programmation pluriannuelle pour l’énergie (PPE) fixé pour fin 2018.
Comprendre la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)
La France deviendrait alors la deuxième puissance productrice d’électricité éolienne en Europe. Nous sommes actuellement à la 4ème place derrière l’Allemagne, l’Espagne, et le Royaume-Uni.
2. Photovoltaïque
Pas de hausse remarquable du côté de la production photovoltaïque dans les 10 premiers mois de l’année 2017. En 2016, seuls 640 MW avaient été installés, et contrairement à ce qui avait été attendu pour 2017, le nombre d’installations ne dépassait pas les 350MW. Deux pistes sont optimistes cependant, les installations de plus d’1 MW ont connu un pic au deuxième trimestre 2017 avec 135 MW raccordés. La plus haute valeur depuis le troisième trimestre. La deuxième concerne les installations domestiques de moins de 9kW, bien que celles-ci aient peu d’impacts sur les chiffres.
3. Hydraulique
L’hydroélectricité reste la première source d’énergie électrique renouvelable en France grâce à une puissance de plus de 25 GW de capacité installée. Elle est la deuxième source d’électricité du pays derrière le nucléaire. Elle a produit 12% de la production totale en 2016 (64 Twh). Ce chiffre varie suivant la pluviométrie chaque année. Le texte de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a fixé des objectifs pour 2018 peu ambitieux puisqu’il projette un parc identique pour une croissance entre 25,800 et 26050 MW à fin 2023 pour une production évaluée à 62 ou 63 TWh, ce qui est déjà atteint.
4. Biomasse Solide
A l’inverse la PPE a proposé des objectifs très ambitieux pour le développement de la filière électrique biomasse. Le premier volet de la procédure d’appel d’offres triennal CRE 5 a privilégié les industriels du papier et du bois valorisant leurs sous-produits et disposant déjà d’une chaudière bois. Le dispositif s’est montré, en revanche, moins favorable aux projets sur les réseaux de chaleur. Les deux prochains volets du CRE 5 devraient maintenir cette tendance.
5. Déchets urbains renouvelables
Malgré le bel élan que cette filière a connu depuis quelques années, il reste encore des marges de progression pour utiliser l’énergie des déchets. Les combustibles solides de récupération (CSR) offre un lien positif entre le monde des déchets et celui de l’énergie. Depuis juin 2017, le groupe Séché, un industriel des déchets, brûle des CSR pour produire de l’énergie. De mars à octobre, la chaleur est utilisée par une usine de déshydratation de fourrages située en face de son site et, en hiver, la chaleur est envoyée sur le réseau de chaleur de Laval.
A noter : l’auto-consommation continue à augmenter avec environ 14,000 foyers qui produisent l’électricité qu’ils consomment selon Enedis, soit 0.04% des 37 millions de foyers.
L’Auvergne Rhône Alpes se place en tête de liste de la production des énergies renouvelables en France avec 31,0413 GWh en 2016, notamment grâce à sa production hydraulique qui représente 28,393 GWh. Elle devance l’Occitanie avec 16,309 GWh et le Grand Est avec 15,252 GWh.
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