1. Quel est le montant de l’accise sur l’électricité en 2025 ?
L’accise sur l’électricité, entrée en vigueur en 2022, résulte de la fusion entre la TICFE (Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité), anciennement CSPE (Contribution au Service Public de l’Électricité) et les taxes communales sur la consommation d’électricité. Cette taxe unique est désormais appliquée à la consommation d’électricité en France. Elle s’applique à tous les consommateurs d’électricité. Cependant, les taux varient selon la catégorie de compteur. À ce jour, la tarification C5 (résidentiel, TPE, tertiaire) est différente (21€ / MWh pour les compteurs C5 contre 20,5€ / MWh pour les autres compteurs).
À partir du 1er février 2025, les tarifs de l’accise sur l’électricité évoluent :
- 33,70€/MWh pour la catégorie ménage et assimilés (compteur C5 avec une basse tension inférieure à 36kVA), soit une hausse de +60,5% par rapport à 2024.
- 26,23 €/MWh pour la catégorie PME (compteur C4, avec une basse tension supérieure 36KVa) soit une hausse de +27,9% par rapport à 2024.
- 22,5€/MWh pour la catégorie haute puissance, soit une hausse de +9,7%, par rapport à 2024.
Ces hausses visent principalement à augmenter les recettes de l’État et à faire payer les consommateurs, qui sont également émetteurs de CO2. Cela dans le but de les inciter à la réduire leur consommation pour réaliser davantage d’économies.
2. Quel est le montant de l’accise sur le gaz naturel en 2025 ?
L’accise sur le gaz naturel, entrée en vigueur en 2022, a remplacé l’ancienne Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel (TICGN). Cette taxe est appliquée à la consommation de gaz en France et concerne tous les consommateurs, qu’ils soient particuliers, entreprises ou collectivités.
L’évolution de l’accise sur le gaz naturel a été marquée par plusieurs événements économiques et géopolitiques. Initialement prévue à 16,02 €/MWh en 2022, l’augmentation n’a pas été appliquée en raison du mouvement des Gilets jaunes en 2018-2019. Cela a permis de maintenir les prix stables jusqu’en 2022. En 2023, malgré la crise énergétique liée à l’Ukraine, une hausse importante a été décidée pour 2024, profitant de la baisse des prix du gaz et visant à encourager les consommateurs à passer à l’électricité.
Les montants fixés par l’arrêté du 26 décembre 2024 pour l’accise sur le gaz naturel ont été ajustés en fonction de l’inflation, afin de prendre en compte l’évolution des prix. Cette évolution est liée à l’absence d’adoption du projet de loi de finances pour 2025. Ce contexte reflète l’incertitude actuelle concernant la fiscalité énergétique, qui demeure un enjeu clé pour les entreprises.
Au 1ᵉʳ janvier 2025, l’accise sur le gaz naturel s’élève à 17,16 €/MWh, contre 16,37 €/MWh en 2024, ce qui représente une hausse de +4,8 %.
Ce retour aux mécanismes fiscaux habituels marque donc la fin des soutiens exceptionnels accordés en période de crise. Entraînant ainsi une hausse directe des coûts pour les entreprises dépendantes du gaz.
3. Une hausse de la fiscalité en 2025 : quels impacts pour les entreprises ?
L’augmentation des accises sur l’électricité et le gaz naturel entraîne de réelles répercussions sur les budgets énergétiques des entreprises :
- Hausse des coûts fixes et variables
Pour les PME comme pour les grandes industries, les hausses des accises se traduiront par une augmentation directe des factures énergétiques. Cette augmentation des coûts pourrait réduire les marges bénéficiaires et impacter la compétitivité des entreprises sur le marché. Notamment face à des concurrents opérant dans des régions où les taxes sont moins élevées. - Visibilité et anticipation budgétaire
Avec des annonces récentes et une mise en place rapide dès janvier 2025, ces hausses laissent peu de temps aux entreprises pour ajuster leurs budgets. Cette mise en application précipitée risque de créer des déséquilibres financiers. Particulièrement pour les entreprises aux marges déjà fragiles.
La hausse des accises pousse les entreprises à renforcer leur suivi énergétique. Mais aussi à revoir leurs prévisions budgétaires et à s’appuyer sur des outils fiables pour anticiper leurs dépenses à moyen et long terme. - Encouragement à l’efficacité énergétique
Ces augmentations tarifaires, bien que contraignantes, peuvent également être perçues comme une incitation à investir dans des solutions plus durables. Les entreprises ont tout intérêt à adopter des stratégies d’efficacité énergétique pour réduire leur dépendance aux énergies traditionnelles.
4. Comment s’adapter à ces hausses ?
Pour limiter l’impact de ces évolutions tarifaires, voici quelques pistes :
- Possibilité d’accéder à des taux réduits : Pour les industriels, analyser l’impact financier de ces taxes sur la valeur ajoutée peut aider à réduire les taux appliqués sur la facture.
- Analyser ses consommations : Réaliser un audit énergétique permet de cibler les postes les plus coûteux et d’identifier des leviers d’économies.
- Optimiser ses contrats énergétiques : Adapter la puissance souscrite et négocier des offres plus compétitives peut réduire les coûts.
- Investir dans des solutions durables : Installer des équipements plus performants, opter pour des énergies renouvelables ou récupérer la chaleur fatale sont autant de moyens pour limiter l’impact des hausses.
En tant qu’entreprise, soyez accompagner par un expert en énergie pour analyser et optimiser vos dépenses énergétiques.
La hausse des accises sur l’électricité et le gaz naturel en 2025 représente un défi. Mais aussi une opportunité de revoir sa gestion énergétique et d’adopter des solutions bas carbones. Ces augmentations devraient rester récurrentes sur les années à venir.